De l’apathie à l’espérance engagée
Inspirée par le « Travail qui Relie » de Joanna Macy, je propose des ateliers à tous ceux qui ressentent le besoin ou le courage de faire face aux bouleversements climatiques et systémiques en cours ou à venir, pour porter un regard neuf et aller de l’avant avec joie et clarté.
L’approche de Joanna Macy nourrit également mon travail de coaching en accompagnement individuel.
Pour en savoir plus:
« The Work that Reconnects » – ” Travail qui Relie”
Joanna Macy, écophilosophe et activiste écologiste de longue date aux Etats-Unis, qui a aujourd’hui plus de 90 ans, est au fondement de cette approche. Elle a développé et partagé à travers le monde, et dans des contextes allant du monde associatif américain jusqu’aux villages touchés par des désastres nucléaires, tels que Tchernobyl, Three Mile Island, et d’autres, une approche qu’elle appelle le “The Work That Reconnects”, en français, “le Travail qui Relie” . Ces ateliers partent du postulat que les émotions que nous qualifions volontiers de “négatives” – la peur, l’angoisse, la colère, la tristesse, le désespoir – qui nous viennent face à la situation de ce monde, sont en réalité des indicateurs et moteurs puissants et légitimes. Il s’agit de faire une place à cette souffrance et de l’honorer comme le pendant de notre amour de la vie. Cela nous permet de renouer avec notre propre passion et d’agir dans une “espérance engagée”. Une action lucide quant aux réalités du monde qui nous entoure, et sereine et joyeuse dans la mise à contribution de nos dons personnels pour un prochain petit pas constructif.
Et plus concrètement ?
Il s’agit dans un premier temps, d’identifier ce qui nous ancre, nous lie profondément à la vie et à la nature : qu’est-ce qui nous émerveille ? Qu’est-ce qui nous tient passionnément à cœur ?
Cela va nous donner la force, dans une seconde étape, de faire face aux faits de ce monde, et aux émotions qu’ils déclenchent en nous.
Ce n’est pas facile, car il nous a été enseigné de garder ces émotions pour nous “il ne faut pas plomber l’ambiance”. Et à force, nous nous interdisons à nous-même de les ressentir. Et puis, ça nous protège, aussi.
Alors il s’agirait de s’en donner à coeur joie au râlage ?
Non, il s’agit simplement d’observer et d’identifier ce que l’on ressent. De l’autoriser pleinement. Et même plus, de l’honorer.
Car ce sont des réactions non seulement légitimes, mais aussi saines. Prenons un exemple très simple: nous approchons notre doigt de la flamme d’une bougie. Nous en sentons la chaleur. Et avançons de plus en plus près, jusqu’à être au contact de la flamme. Ignorer, étouffer, ou interdire les émotions liées à l’état de notre monde serait comme injecter en continu de l’anesthésiant dans notre doigt, qui est pourtant bien dans la flamme. Comment, dans ces conditions, le feed-back vital déclenchant un mouvement, une réponse immédiate et adaptée, est-il sensé nous parvenir ?
Qui d’entre nous a vraiment pris un temps d’introspection pour explorer ce qu’il ressent face aux avis d’experts climatologues sur la dernière conférence sur le climat et notre trajectoire actuelle ? Tout seul, ce n’est vraiment pas facile, et peut-être même pas conseillé. Le “Travail qui Relie” se fait donc toujours à plusieurs, ensemble.
Passer par cette deuxième étape, s’autoriser vraiment à ressentir, et à exprimer dans un cadre collectif sécurisé nos émotions dites “négatives”, débloque et libère des freins dont nous n’avions pas forcément conscience. C’est la troisième phase, où nous voyons avec un regard nouveau, plus frais, avec une clairvoyance créative quant à notre place dans ce monde et l’élan de contribution qui nous est propre.
Cela nous permet de passer à une quatrième étape: “aller de l’avant” ! Forts de cet élan, davantage reliés à notre intuition, nous pouvons poser des intentions d’action qui nous correspondent, et bénéficions du soutien, voire du suivi du groupe pour les réaliser.
Ces quatres étapes (gratitude; honorer notre peine; changer de perspective; et aller de l’avant) guident les ateliers du “Travail qui Relie”, faits d’une variété d’exercices créatifs et d’espaces de partage. Le tout dans des espaces-temps allant d’une petite heure, jusqu’à des ateliers de 10 jours.
Ouvrage de référence pour en savoir plus: Joanna Macy, et Chris Johnstone. L’espérance en mouvement. Traduit par Claire Carré. Genève: Labor et Fides, 2018. https://www.payot.ch/Detail/lesperance_en_mouvement-joanna_macy-9782830916577?cId=0.
Le site de Joanna Macy : https://www.joannamacy.net/main